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| | violences urbaines... vu d'outre-atlantique | |
| | Auteur | Message |
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philippe
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 25/08/2005
| Sujet: violences urbaines... vu d'outre-atlantique Jeu 10 Nov à 21:57 | |
| ahlala pauvre France! incapable de rétablir l'ordre sur son territoire. Ces violences sont inacceptables et doivent cesser immédiatement, les voyoux doivent être punis avec exemplarité par la République qui se doit de faire respecter partout l'État de droit. Cependant, cela ne doit pas masquer le malaise réel qui règne dans nos cités. Pourquoi ces jeunes sont-ils sans espoirs? Pourquoi, chez les moins favorisés, y a-t-il ceux qui ont un emploi précaire, puis tous ceux qui n'en n'ont pas, et enfin tous ceux qui ne sont même pas intégrés dans la société? Pourquoi, quand on est né en France mais qu'on s'appelle Mohamed, Traoré ou Fatima, et qu'on habite à Rancy, est-on sûr d'être discriminé à l'embauche? Le Québec compte 7,5 millions d'habitants, mais accueille chaque année 45000 immigrants, qui s'intègrent dans la société, trouvent un emploi... et dont les enfants vivront en harmonie avec et leur identité propre, et leur province qui n'est plus province d'accueil, mais LEUR province.
je rejoute juste cette dépêche...
Communiqués du Parti Québécois
Élection partielle dans Outremont : Farouk Karim, candidat du Parti Québécois
Montréal, le 24 août 2004 - Farouk Karim sera candidat du Parti Québécois lors de la prochaine élection partielle dans la circonscription d’Outremont. Élu par l’ensemble des membres de la circonscription, Farouk Karim, citoyen de Côte-des-Neiges, portera les couleurs des souverainistes lors du prochain scrutin. « Cette élection doit nous permettre de lancer un message à Jean Charest. Les Québécois ont en assez de faire les frais de l’improvisation de ce gouvernement», a déclaré le nouveau candidat.
Né à Madagascar, Farouk Karim a immigré, à l’âge de deux ans, avec sa famille dans le quartier Côte-des-Neiges. Enfant de la Loi 101, il milite dans le camp souverainiste dès 1995. Il est aujourd’hui vice-président aux Alliances du Conseil de la souveraineté. Au sein du mouvement étudiant, son engagement l’amène à travailler pendant cinq ans comme attaché politique de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). Au printemps 2005, c’est à titre d’organisateur en chef qu’il coordonne et dirige avec succès la plus importante mobilisation étudiante de l’histoire du Québec. Monsieur Karim a également été attaché politique de la députée de Laurier-Dorion, Elsie Lefebvre. Farouk Karim est un citoyen engagé dans sa communauté qui saura réunir les gens de Côte-des-Neiges et d’Outremont autour du Parti Québécois.
Fort de l’appui des souverainistes, le candidat du Parti Québécois est déjà en campagne. Dès la fin de l’investiture, Farouk Karim s’est donné pour mission de rassembler les Québécoises et les Québécois de tous les âges et de toutes origines. « Nous ne voulons plus d’un député qui baisse les bras. Nous ne voulons plus d’un gouvernement qui laisse tomber les jeunes, abandonne les familles et brise sans cesse ses promesses. Le Parti libéral a laissé tomber les gens de Côte-des-Neiges et d’Outremont. Ils auront raison, à leur tour, de laisser tomber le Parti libéral du Québec! »
bon à savoir... Toïka Saïfi, tête de liste UMP dans la circonscription Nord-Est lors des élections européennes, à réaliser le plus bas score des listes présentées par la majorité. à méditer
Soyons optimistes... notre génération doit lutter en priorité contre toute forme de discrimination négative, contre toute ghettoïsation ethnique et sociale, pour donner à tous ceux qui ne l'ont pas le goût de l'avenir. C'est en offrant l'espoir, la possibilité de l'ascension sociale que nous parviendons à réaliser ce qu'on appelle l'intégration.
Pour conclure, une autre dépêhe qui, pour moi, va dans le bon sens...
Le premier ministre Dominique de Villepin a réaffirmé «solennellement» aujourd'hui que l'Etat serait «ferme et juste», lors d'un débat à l'Assemblée nationale sur la crise des banlieues. «Rétablir l'ordre prendra du temps», a-t-il ajouté. Voici les principaux points de son discours : EMPLOI :
- Tous les jeunes de moins de 25 ans, demandeurs d'emploi ou non, habitant une des 750 zones sensibles, seront reçus dans les trois prochains mois pour un «entretien approfondi» par l'ANPE, dans les missions locales ou dans les Maisons de l'emploi. Une «solution spécifique» leur sera proposée dans les trois mois (formation, stage ou contrat).
-Incitation au retour à l'emploi pour les bénéficiaires de minimas sociaux par la création d'une prime de 1.000 euros et d'une prime forfaitaire mensuelle de 150 euros pendant 12 mois.
-20.000 contrats d'accompagnement pour l'emploi et Contrats d'avenir réservés aux quartiers défavorisés seront créés pour développer des emplois de proximité.
-Doublement du nombre d'«adultes-relais» assurant le lien entre les familles et les institutions publiques.
-Instauration de 15 zones franches urbaines en plus des 85 existantes.
LOGEMENT :
- 25% de moyens supplémentaires sur deux ans pour l'Agence de rénovation urbaine.
EDUCATION :
- Création de 5.000 postes d'assistants pédagogiques dans les 1200 collèges des quartiers sensibles.
-Doublement du nombre d'équipes de réussite éducative prévues par le plan de cohésion sociale (1.000 fin 2007).
-Possibilité d'entrée en apprentissage dès l'âge de 14 ans.
-100.000 bourses au mérite à la rentrée 2006 contre 30.000 actuellement.
-Ouverture de dix internats de réussite éducative supplémentaires «pour les élèves les plus prometteurs et les plus motivés».
SANTE :
- Développement des ateliers santé-ville pour mettre en réseau les acteurs de santé.
-Amplification du dispositif des équipes mobiles psychosociales.
INTEGRATION :
- Création d'une agence de la cohésion sociale et de l'égalité des chances qui sera «l'interlocuteur des maires».
-Création de préfets délégués à l'égalité des chances.
ASSOCIATIONS :
- 100 millions d'euros supplémentaires en 2006 pour les 14.000 associations subventionnées par l'Etat.
SECURITE :
- Recrutement à compter de janvier 2006 par le ministère de l'Intérieur de 2.000 agents supplémentaires pour les quartiers défavorisés dans le cadre du dispositif des contrats d'accès à l'emploi.
voilà, à bientôt. | |
| | | philippe
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 25/08/2005
| Sujet: les belles rencontres montréalaises... Ven 18 Nov à 2:08 | |
| deux nouvelles photos sur le skyblog des BL's, dont une est devenue mon fond d'écran... je vous invite à aller voir et pourquoi pas le re-dynamiser en mettant des photos de grenoble vs la ville anglaise de Breb', qu'on puisse voir laquelle des deux est la plus moche...
5253, rue Chambord H2J 3N4, QC, Montréal Canada
allez... faîtes un effort et innindez moi boîte à lettres toujours vide...
bises | |
| | | Breb'
Nombre de messages : 20 Localisation : Coventry Date d'inscription : 13/09/2005
| Sujet: Re: violences urbaines... vu d'outre-atlantique Mer 23 Nov à 16:41 | |
| Je suis en train de prendre des photos mais il faut que je sache comment on fait pour les mettre sur le skyblog!! Sinon je suis aller a Oxford et la j ai vraiment de belles photos , c est vraiment magnifique..donc patiente... | |
| | | L
Nombre de messages : 14 Localisation : parigi Date d'inscription : 28/08/2005
| Sujet: Re: violences urbaines... vu d'outre-atlantique Jeu 24 Nov à 17:59 | |
| Juste pour relancer le débat et pour savoir ce que vous pensez d'une analyse pas très "politiquement correcte" mais qui permet de réfléchir à cette pauvre France...
Les Feux de la Haine par André Glucksmann
Brûler des véhicules vides est un délit. Enflammer des bus pleins, vider sous les passagers des bidons d'essence et craquer une allumette est un crime. Faut-il être philosophe pour distinguer les violences contre les choses et la terreur contre les personnes ? Un seuil a été franchi. Voici venue l'heure du nihilisme. Il prend au sérieux un slogan jusqu'alors fantaisiste : "Nique tout !"
Les cas de cruauté ne soulèvent aucun sentiment d'horreur ni de répulsion chez les insurgés. Eux qui déplorent à juste titre le sort de deux jeunes électrocutés n'ont pas un mot, pas un regard pour les victimes et les morts qu'ils font. Comme si le cap du respect humain une fois franchi, la lutte à mort devenait règle.
Un incendie nihiliste n'épargne pas les incendiaires. C'est leurs quartiers qu'ils brûlent, les voitures de leurs voisins ou de leurs parents, les jardins d'enfants et les écoles de leurs frères et soeurs qu'ils saccagent. Ils font table rase de ce qui permet d'améliorer la vie, de se distraire, de communiquer ou trouver un emploi. Croit-on que les pyromanes ne s'aperçoivent pas qu'ils travaillent contre eux-mêmes ? S'acharneraient-ils par simple inadvertance à transformer en enfer des conditions de vie déjà difficiles ? Si les incendiaires ne sont pas des bombes humaines (ils prennent soin de leur sécurité corporelle), ils sont déjà socialement et existentiellement suicidaires et se construisent un avenir de décombres. "No future."
Haine de soi, haine des autres, haine du monde naviguent de conserve. En terrorisant l'entourage à coups de cocktails Molotov, en transformant les conduites de gaz en torchères, en oeuvrant à la destruction générale ("Ce soir, ce sera Bagdad" à Clichy-sous-Bois), on s'affirme. "Je brûle, donc je suis." Tout mouvement de contestation violente est en proie à ces tentations terroristes. Mais celles-ci triomphent quand la haine prend les commandes, quand les incendiaires définissent leur "force" par leur capacité de nuire, et elle seule. Dans les flammes qui dévorent le lieu de leur naissance, ils mirent leur puissance et fêtent l'assomption de leur virilité.
Comment désigner ces jeunes et moins jeunes incendiaires ? Un gosse de 10 ans lave la voiture familiale, c'est la Fête des pères. Il tombe sous une balle perdue. Sur les lieux du crime, le ministre de l'intérieur propose de nettoyer la cité "au Kärcher". Autre drame à Argenteuil, il parle de "racaille". Que n'a-t-il pas dit ! L'opposition se déchaîne, c'est normal. La presse aussi, ce qui l'est moins. Pour éviter de regarder le mal en face, on fait de la sémantique : le ministre aurait injurié l'ensemble des cités ! Quand les émeutes éclatent, le gouvernement enfonce le clou, pas mécontent de tenir un mouton noir responsable du chaos. Passons sur les intrigues très fin de règne.
Peut-on ou non user du terme "racaille" et d'autres quolibets non moins dépréciatifs ? Faut-il s'abstenir de toute stigmatisation des incendiaires sous prétexte que des innocents pourraient se sentir visés ? Le sacro-saint souci de ne pas susciter d'"amalgame" fait justement l'amalgame. Il suppose impossible de séparer le bon grain de l'ivraie, donc de distinguer la minorité de l'ensemble. La belle âme compatissante interdit de nommer un chat un chat et un incendiaire de véhicules habités un assassin potentiel. On confond ceux qui brûlent et ceux qui s'y refusent. On prend la partie pour le tout.
Les Trissotins moralisateurs ne veulent pas froisser les incendiaires, ainsi entament-ils une bataille grotesque sur les mots pour contourner la cruauté des faits. Certains, qui reprochent "racaille", écrivent quelques lignes plus loin : "barbares", "sauvages" ou "voyous". Le politique regrette les termes "discriminants" et se réfugie dans le vocabulaire homologué : "délinquants". Tant pis pour la présomption d'innocence. Voilà l'émeutier coupable avant d'être jugé. La confusion atteint des sommets dans le vocabulaire neutre : les "jeunes" incendient, les "jeunes" tirent à balles réelles, pour conclure : les jeunes sont en colère. Les incendiaires sont jeunes (sans guillemets) parmi les jeunes, jeunes comme tous les jeunes. Pour éviter l'amalgame, on le chauffe à blanc ? Il faut juger chacun sur ses actes et non sur sa génération ou son origine ethnique. Jeune ou vieux, un voyou qui terrorise est un voyou. Le discriminant infamant refuse de confondre classe d'âge ou lieu d'habitation et comportement criminel. Le dernier mot est à Diziz la Peste, le célèbre rappeur : "Asperger d'essence un handicapé, c'est parce que t'as un malaise ou t'as pas de boulot ? Non, t'es qu'une merde, c'est tout !"
Pourquoi euphémiser des actes délictueux ? Serait-ce par crainte de reconnaître en eux un peu de nous-mêmes ? Le diagnostic tombe tous azimuts : échec de l'intégration. Et si c'était exactement le contraire ? Les immigrés de première génération ne mettaient pas le feu à leurs bidonvilles autrement sordides. Leurs enfants sont français et se conduisent en Français, y compris quand, avec d'autres Français "de souche", ils ont l'allumette facile. Ils ne sont pas, ce qu'on leur fait croire par racisme compassionnel, les damnés de la terre. L'embrasement des banlieues est l'indice d'une intégration aboutie : tout dépend de comment et à quoi on s'intègre.
Quand les experts auscultent les "échecs" des "modèles" français ou américain, ils mesurent une dure réalité à l'aune d'une intégration idéale qui n'a lieu nulle part. On rêve d'absorber des éléments extérieurs en les diluant dans une communauté nationale harmonieuse et pacifiée. Tel ne fut jamais le cas. Les immigrants s'intégraient dans la douleur et dans le drame, lorsque les conflits qui divisaient la France devenaient les leurs. Les immigrants n'entraient pas dans une cité consensuelle et paradisiaque, mais toujours divisée. Ils se révélaient français à part entière en prenant parti pour un camp contre un autre, quitte à se faire agonir comme "étrangers".
En France comme aux Etats-Unis, l'intégration est contestatrice et conflictuelle. Si nul ne met en doute la "francité" des paysans qui font valoir leur volonté sans hésiter sur la violence des moyens, il faut reconnaître une vertu proprement française aux cocktails Molotov des banlieues.
C'est en France que les incendiaires nihilistes apprennent qu'être fort, c'est nuire. Plus tu casses, plus tu comptes. La France, de droite comme de gauche, gagnerait à se contempler dans le miroir que lui tendent les boutefeux.
Qui prétend gouverner l'Europe en toute minorité, quitte à déclarer aux pays qui s'émancipent de leur maître russe qu'ils n'ont qu'un droit, c'est celui de se taire ? Qui vote à 55 % contre l'Europe et mêle son bulletin avec ceux des extrêmes et des racistes ? Qui prend le risque de démolir cinquante années d'efforts ? Qui se dit prêt à faire capoter l'OMC et se moque, au nom de nos 2 % de paysans, de l'immense misère africaine ? La diplomatie française se comporte dans les rapports internationaux comme s'il s'agissait de purs rapports de nuisance. Hier elle est au mieux avec Saddam, aujourd'hui avec Poutine. Elle traite à l'occasion de "résistants" les égorgeurs de Bagdad.
Pareille option nihiliste exerce ses ravages à l'intérieur. Les exemples de chantage abondent. Les zones de non-droit font tâche d'huile dans la France d'en haut comme dans celle d'en bas. Nos banlieues sont tout à fait françaises. Trop facile de stigmatiser l'étranger. Les incendiaires sont bien de chez nous. Ils sont citoyens d'un pays où soufflent des vents de haine. | |
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